Moneko était présent ce mardi 20 février 2024 pour la deuxième édition du forum Low-Tech organisé par Centrale Nantes et plus précisément la douzaine d'étudiants du cursus de spécialisation en Ingénierie des low-tech. Un évènement en résonance avec les valeurs de Moneko (résilience, durabilité, écologie, accessibilité, ...) qui a été invitée à y tenir un stand pour présenter la monnaie locale du 44.
L'équipe Moneko était représentée par Lindsay et Lucia qui ont tenu le stand toute la journée (un grand merci à elles !) et ainsi permettre aux visiteurs du forum de se familiariser à la monnaie locale et pour certains d'adhérer ! Quelques bénévoles et membres de Moneko étaient également de passage et, entre les tables rondes et les conférences, ont pu en profiter pour faire du change en repartant avec quelques coupons.
Le stand de Moneko était bien entouré avec des shifters, des fabricants de tinyhouse comme Hellow ou l'atelier Cahute, le magazine spécialisé Low-Tech Journal ou encore l'association Humo Sapiens faisant découvrir la terramation.
Nous avons également pu nous familiariser avec de nombreux projets et services autour des vélos : Les boites à vélo (à l'exemple de notre membre Le vélo à Gaufres), le service nantais bien connu des étudiants Velocampus, celui à destination des entreprises/employeurs Velonomy ou encore l'association Veloma.
Il était même possible de s'inscrire à un atelier pour réaliser en quelques jours son système personnel permettant de générer de l'électricité à partir d'un pédalier afin par exemple de pouvoir continuer à découvrir les nouveaux pros de moneko sur l'annuaire.moneko.org en cas de coupure.
La nature était présente avec les champignons bio et la régénération des sols via l'entreprise de myciculture Breizh Bell ou encore le collectif paille armoricain qui promeut les actions de la filière paille en Bretagne et Pays-de-la-Loire.
Côté conférence, le premier rendez-vous était avec Roland Jourdain qui nous expliquait le partenariat depuis 2 ans entre le fonds de dotation Explore, qu'il a créé, et l'école Centrale Nantes pour construire cette formation low-tech. Puis les étudiants eux-mêmes, nous présentaient leurs activités et nous livraient leur retour d'expérience sur ce cursus. La matinée était ensuite conclue par Vincent Liegey qui baigne dans la low-tech, via notamment Cargonomia, depuis de nombreuses années.
Les tables-rondes étaient également très intéressantes. Une première avec Cécile Le Sausse (Explore), Damien Amichaud (Shift Project) et Mathieu Lecaille s’interrogeait sur le déploiement de la low-tech dans l'enseignement supérieur et notamment comment la diffuser au sein d'autres branches que celles des ingénieurs. Révélée grâce au temps des questions/réponses, la présence dans le public d'intervenants et professeurs d'école de commerce (ex.: Audencia) ou d'universités de Rennes et Angers montre qu'en effet, le sujet s'étend et interroge de nouvelles disciplines.
La deuxième table-ronde s'intéressait à comment réindustrialiser la France avec une démarche low-tech. L'occasion de découvrir, à travers Loïc Perochon, les services d'une entreprise comme La Belle Tech, spécialisée dans la conception et l'industrialisation d'outils professionnels sobres et résilients qui nous a notamment présenté et partagé son design patern pour initier un projet industriel low tech. A ses côtés, se trouvait Lucas Zufic de l'association AMERMA mais aussi Tanguy Blavin, ingénieur référent au sein de l'ADEME sur les sujets de l'éco-conception, des low-tech et de la
bioéconomie.
La dernière table-ronde posait une des questions vitales pour mobiliser sur la transition : "Comment raconter de nouveaux futurs désirables au travers de la low-tech ?". Le précieux témoignage de Capucine Trochet, navigatrice "très" low-tech, nous reconnectait à la nature, tout comme Pierre Berneur (co-fondateur de Humo Sapiens), ambassadeur d'une mort régénérative à travers le concept de terramation. Le dernier invité était Jacques Tibéri, rédacteur en chef du Low-tech Journal.
C'est Philippe Bihouix, célèbre auteur de L'âge des low tech (Seuil), qui avait l'honneur de clôturer la journée à travers une conférence plutôt inédite. S'adressant à un public "niveau Master 1 ou 2 en low tech" comme il l'a évoqué avec le sourire, il a notamment dressé un état des lieux des problématiques de la low-tech en parallèle de la hype actuelle pour une certaine High Tech branchée à l'IA mais évoquait aussi quelques bonnes nouvelles et raisons de tenter de rester optimiste. Cette journée en était justement une. Nous devions être pas loin d'un millier de personnes présentes à la deuxième édition de ce forum avec notamment un amphithéâtre qui affichait complet pour les 2 conférences. Un grand merci aux organisateurs pour cette journée revigorante qui illustre bien la dynamique du sujet low-tech et qu'il y a beaucoup de monde motivé pour avancer dans la transition parmi les ingénieurs.
Certains conférenciers ont parlé de Nantes comme la capitale du low-tech... Rendez-vous l'année prochaine pour le confirmer !
